A propos de Lucie Aubrac
Incarnation féminine de la résistance, Lucie Aubrac (de son vraie Lucie Samuel, née Bernard) est née le 29 juin 1912, d’une famille de vignerons bourguignons. Engagée et brillante, elle milite aux jeunesses communistes, est diplômée de l’Ecole Normale et agrégée d’histoire. Elle devient professeur à Strasbourg où elle rencontre Raymond Samuel qu’elle épouse en 1939.
Au début de la Seconde Guerre Mondiale, en Aout 1940, elle organise une première fois l’évasion de son mari, prisonnier de guerre en Moselle. Refusant la défaite et le gouvernement de Vichy, les deux époux gagnent la zone libre et s’engagent dans la Résistance, intégrant le noyau de Libération-sud. Ils prennent alors le nom d’Aubrac. En juin 1943, Raymond est arrêté par la gestapo, avec Jean Moulin notamment. Déterminée, Lucie Aubrac réussit une nouvelle fois à le faire évader. Recherchée par les nazis, elle gagne Londres en février 1944. La guerre terminée, Le général De Gaulle la charge de mettre en place les Comités Départementaux de la Libération. Elle participe également à l’assemblée consultative du gouvernement provisoire de la République Française. Toujours aussi engagée, elle milite notamment contre la guerre d’Algérie, puis pour Amnesty International. Elle entre dans les rangs du Réseau Femmes pour la Parité et à la fin de sa vie se mobilise pour les sans papiers.
Sollicitée par les écoles pour parler de la Résistance, Lucie Aubrac s’est exécutée sans relâche jusqu’à la fin de sa vie. Elle meurt le 14 mars 2007, à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine).